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Le nom des villes dans mon roman

Lorsque l’univers de mon histoire a commencé à se construire, mes personnages à voyager de ville en ville, il a bien fallu que je nomme les endroits par lesquels ils passaient… et cette étape a été plus difficile que je m’y attendais.


Jouer avec l’alphabet

Durant le premier jet de mon histoire, mes personnages traversent principalement deux villes assez rapidement, mais qui ont leur importance. Ne sachant pas comment les nommer, j’ai ouvert en grand la carte de France, j’ai observé les noms qui me plaisaient le plus et je les ai choisi. Problème : mon univers est fictif, donc je ne pouvais/voulais pas utiliser les noms de villes existantes. Non, il fallait que je les modifie. Comment ? Très bêtement, en remplaçant certaines de leurs lettres par d’autres… Ce jour là, j’ai trouvé cette idée brillante, mais maintenant… je ris toute seule, car cela avait peu de sens.

Voila comment j’ai procédé : les « é » ou « er » sont devenus « ère ». Les « g » -> des « k », les « c » -> des « t », les « is » -> des « y », etc.

Paris -> Iry ; Argentré -> Arkentère

Je me suis plus ou moins vite rendue compte que cette solution n’était pas pertinente, car le nom d’une ville a été réfléchie et ne sort pas de nulle par. En m’amusant à modifier des noms existants, je créais juste un joyeux bordel.

L’origine du nom de nos villes

Il serait plus intéressant de commencer par cette question : pourquoi nos villes & villages ont été nommées ainsi ? Si certaines villes nécessites un peu de connaissances en latin, allemand ou breton, il est plus facile de comprendre pourquoi « Saint-Jean-sur-Vilaine » a été appelée ainsi en observant sa localisation (proche du fleuve de la vilaine), tout comme « Étables-sur-Mer » (proche de la mer).

Étables-sur-Mer – Etable pourrait venir de « Stabilum »qui voudrait dire : étable, écurie ou hôtellerie

Les hommes se seraient donc possiblement inspirés des paysages présents autour de la ville afin de la nommer, ce qui serait assez logique.

Des villes comme Aulnay-sous-Bois, Launay, Vernéjoux, Vernusse doivent leurs noms à la présence d’aulnes (alnus en latin; vern en celte); Chénas, Cassuéjouls, Quesnoy à la proximité de chênes.

https://www.notretemps.com/loisirs/actualites-loisirs/d-ou-viennent-les-noms-de-nos-villages,i146961

L’inspiration du réel

Lorsque j’ai compris que mes noms de ville étaient mauvais, je me suis concentrée sur certains territoires de France : la Bretagne & la Normandie. J’ai volontairement choisi ces coins à cause de leurs noms qui crient haut et et fort leur identité bretonne et normande (et parce que j’ai moi-même un prénom bien breton qui m’a influencé dans ce choix) ! Pour celleux qui sont allé.es se balader en Bretagne (et principalement dans l’ouest de cette région), je pense qu’iels voient ce que je veux dire… Sinon, cette carte est parlante :

Ker désigne un lieu habité – Wikipedia

Et la Normandie a quelque chose de similaire… Ces villes ont souvent le mot « ville » dans leur nom : Trouville-sur-mer, Beuzeville, Deauville, Julouville…

J’aime particulièrement ces deux territoires, car en parlant de Juluville ou de Kernévez, nous pouvons à peu près localiser ces villes.


La redéfinition de mes noms

Je suis partie du nom de ville d’Arkentère (que j’aimais bien) que j’ai transformé en « Arkenterre ». J’ai également modifié la ville afin qu’elle soit ancrée dans un flanc de falaise qui forme un arc. Thanger est devenu Bruinenterre, car cette ville est souvent plongée dans une brume matinale. Piquenterre est située près d’une colline, Forenterre aura un immense fort dans sa ville, présent depuis très longtemps. Quant à Cernenterre, je pense que cette ville sera peu exposée au soleil, ce qui fait que ses habitants auront souvent l’air fatigué.

Avec cette configuration, on peut dire que le nord de mon pays, c’est la Normandie ? Non ?

Je n’ai pas encore défini la construction des prochaines villes, car il me reste de nombreuses questions qui demeurent sans réponse. Si la Bretagne a beaucoup de villes qui commencent par un « Ker », c’est à cause de l’héritage de sa langue bretonne… Or dans mon histoire, je ne sais pas s’il y a d’autres langues qui ont existé et donc, qui auraient laissé des traces derrière elles…

A méditer…

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